En particulier, ces capteurs se distinguent pour la mesure des produits qui réfléchissent mal les ondes électromagnétiques. De même, ces capteurs repoussent également les limites lorsqu’on veut mesurer, par exemple, dans des puits d'extraction atteignant 120 m de profondeur ou des silos comportant de nombreuses structures internes qui génèrent d'importants signaux parasites.
Au printemps 2016, c'est le VEGAPULS 64 destiné aux applications dans les liquides qui lui succède. Il marque un tournant dans l'instrumentation de mesure de par sa dynamique élevée et sa focalisation améliorée. « Les produits peu réfléchissants, c'est-à-dire à faible constante diélectrique, sont désormais plus faciles à mesurer qu'avec les anciennes générations de capteurs radar », explique M. Skowaisa. Avec sa meilleure focalisation, le faisceau évite facilement les obstacles que constituent les structures internes et les dépôts. Les parasites, qu'il fallait auparavant éliminer en recourant à une étape supplémentaire d'enregistrement des signaux parasites, n'ont désormais pratiquement plus d'influence sur la fiabilité des mesures.
« En outre, il est possible d'utiliser une antenne nettement plus petite. On a par exemple des raccords process avec une antenne de seulement ¾", pas plus grosse qu'une pièce de un euro », précise M. Skowaisa. Cette nouvelle technique permet de mesurer le niveau très près du fond de cuve. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour la détermination du niveau des petites cuves dans l'industrie pharmaceutique et biotechnologique, mais permet également la détermination des quantités résiduelles de carburant dans les grandes citernes. Sa précision atteint ±2 mm, même sur une plage de mesure de 30 m.
Le succès du capteur radar pour solides en vrac VEGAPULS 69 et le lancement du VEGAPULS 64 pour les liquides montrent la voie pour l'évolution technique de la mesure de niveau radar. M. Skowaisa en est convaincu : « les capteurs radar à 80 GHz de fréquence sont incontournables ».